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Trois cent cinquante migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont tenté, ce mercredi, de passer la frontière séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla.

Ils ont de nouveau tenté de se rendre en Espagne en passant par l’enclave Melilla. Trois cent cinquante migrants venus d’Afrique subsaharienne ont tenté, ce mercredi, de passer la frontière grillagée séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla, dont trois avec succès, a annoncé la préfecture qui chiffre à plus de 60 les tentatives depuis le début d’année. Selon la préfecture, une première tentative de passage en force réalisée vers 7 heures (6 heures à Paris) a été menée par un groupe de 150 personnes. Une majorité d’entre eux « a été interceptée par les forces de sécurité marocaines quand ils tentaient de s’approcher de la clôture ».

Toutefois, la préfecture précise que 50 ont toutefois réussi à pénétrer la zone de la triple barrière grillagée de onze kilomètres de long et sept mètres de haut, et trois sont passés côtés espagnol. Au même moment, 200 autres migrants ont tenté de s’approcher de la frontière à un autre endroit mais, ont été interceptés par les forces marocaines. Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres entre l’Union européenne et l’Afrique, font face depuis 2013 à une forte hausse du nombre d’immigrants illégaux vers l’Europe.

De son côté, le Parti populaire du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy vient de déposer un amendement à un projet de loi sur l’immigration en cours d’examen au Parlement, qui permettrait de légaliser le fait de refouler sans recours des immigrants africains. Mais le Haut commissariat des Nations-unies aux réfugiés a toutefois averti qu’une telle mesure pourrait être contraire à la législation internationale.

Chaque année, des milliers de migrants tentent de rejoindre l’Europe à la recherche d’une meilleure vie. Mais le périple est souvent périlleux et beaucoup trouvent la mort en cours de route. Pour autant, la ruée vers l’Europe ne cesse de croître. Et elle continuera tant que les dirigeants africains ne mettront pas en place les conditions qu’il faut pour que ces migrants restent dans leur pays.

ASSANATOU BALDÉ

afrik, le MERCREDI 29 OCTOBRE 2014